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Comment TimothĂ©e Hochet a lancĂ© sa carriĂšre d’auteur-rĂ©alisateur grĂące Ă  Youtube đŸŽ„

Je vous avais promis du trĂšs lourd, et j’aime tenir mes engagements. Je suis trĂšs honorĂ©e de pouvoir vous proposer aujourd’hui une interview de l’un des Youtubeurs les plus talentueux qui existent : TimothĂ©e Hochet. De Youtube Ă  Canal +, il partage avec nous son parcours pour nous inspirer.

Dans cet article, on va parler de :

C'est qui, Timothée Hochet ?

Attention, je vais me fĂącher si vous me dĂźtes que vous ne connaissez pas TimothĂ©e Hochet. Non c’est une blague, moi-mĂȘme j’ignorais son existence jusqu’Ă  l’annĂ©e derniĂšre.

Pour la petite histoire

Tout a commencĂ© quand mon ami Steven m’a forcĂ© Ă  regarder une de ses vidĂ©os en entier parce que, je cite : « Tu vas voir, la rousse est bonne. » (Bisous Nevets)

La jeune femme rousse de son court mĂ©trage « Sophie », Ă©tait en effet trĂšs jolie. Mais ce n’est pas ce qui m’a le plus parlĂ© dans son travail. D’ailleurs, si vous ĂȘtes prĂȘt Ă  briser votre coeur proprement, jetez-y un coup d’oeil.

Un YouTubeur qui a grandit

MĂȘme si je n’aurais peut-ĂȘtre jamais connu TimothĂ©e Hochet si Steven n’avait pas une obsession pour les rousses, il n’y a qu’Ă  jeter un oeil Ă  ses plus vieilles vidĂ©os pour constater que ça fait dĂ©jĂ  5 ans qu’il s’est lancĂ©. 

Au dĂ©but, avec des vidĂ©os assez classiques.C’Ă©tait l’Ă©poque des podcasts, et il a commencĂ© comme tout le monde, en faisant des vidĂ©os humoristiques. 

Petit Ă  petit, son univers devient plus professionnel et plus sĂ©rieux, comme avec le court-mĂ©trage « Sophie », dont je viens de parler. Aujourd’hui, il rĂ©alise l’incroyable sĂ©rie auditive « Calls », diffusĂ©e sur Canal +.

Calls, la série auditive qui a définitivement fait de moi une groupie hystérique de Tim Hochet

Je n’ai pas connu la chaĂźne de TimothĂ©e Ă  l’Ă©poque oĂč il faisait des podcasts humoristiques. J’ai donc, plus ou moins, toujours Ă©tĂ© habituĂ©e Ă  son style grave et poignant. Mais avec ses sa sĂ©rie « Calls », il m’a complĂštement fait adhĂ©rer Ă  son univers. Vous l’aurez compris, je suis complĂštement fan.

fangirling
Moi quand Timothée a accepté de répondre à mes (palpitantes) questions

Il faut savoir que je suis le genre de meuf hyper casse-bonbon qui trouve la majoritĂ© des films et sĂ©ries stupides et sans intĂ©rĂȘt. Pour m’accrocher, il en faut beaucoup. Je suis surtout une adepte de scĂ©narios vraiment prenants, et avec Calls, j’ai Ă©tĂ© servie.

Plus qu'une simple série sans images : une véritable expérience auditive

C’est Ă©tonnant parce que je ne me suis jamais intĂ©ressĂ©e aux sĂ©ries auditives. Je ne sais pas pourquoi, mais moi j’aime les images. 

HonnĂȘtement, je ne pensais pas ĂȘtre secouĂ©e Ă  ce point juste en Ă©coutant Calls. Je n’ose pas trop en dire, de peur de vous gĂącher la surprise, alors je ne peux que vous conseiller d’en regarder un pour comprendre ce concept Ă©tonnant.

L'interview de Tim Hochet

Quel Ăąge as-tu ? Et quel est ton mĂ©tier exactement ? Parce que tu sais faire tellement de choses qu’on s’y perdrait presque !

J’ai 23 ans, je suis auteur-rĂ©alisateur de fiction (court mĂ©trage ou sĂ©rie).

Quand, comment et pourquoi t’es-tu lancĂ© sur Youtube ? Raconte-nous l’histoire de ta chaĂźne, et surtout de son Ă©volution par rapport Ă  ce qu’elle est aujourd’hui.

J’ai crĂ©Ă© une chaĂźne YouTube tout simplement car Dailymotion commençait Ă  devenir obsolĂšte. J’y postais des vidĂ©os pour des amis, des petits montages, etc 
 Ă  cette Ă©poque, la notion de Youtubeur n’existait pas. YouTube Ă©tait comme une vidĂ©othĂšque en ligne, pour moi.

Puis j’ai commencĂ© Ă  faire des petites vidĂ©os humoristiques pour le plaisir. C’était l’explosion ds podcasts et j’avais envie d’en faire pour faire rire mes amis. 

Les podcasts ont fonctionnĂ© en dehors de mon cercle d’amis et j’ai commencĂ© Ă  avoir une petite communautĂ© de 50 000 abonnĂ©s qui aimait ce que je faisais. Mais rapidement, moi, je n’aimais plus ce que je faisais.

Ma passion du cinéma grandissant en parallÚle (je regardais beaucoup beaucoup de film, le cinéma a fait partie de mon éducation personnelle, mes parents ne regardent pas vraiment de films).

Je voulais donc arrĂȘter de faire tout le temps la mĂȘme chose (je ne sais pas comment font certains Youtubeurs aujourd’hui pour faire encore des podcasts, le processus est vraiment rĂ©pĂ©titif et pas trĂšs crĂ©atif).

A ce moment la, j’ai perdu la majoritĂ© de ma communautĂ©.

J’ai donc commence Ă  faire des sketchs humoristiques, puis des courts mĂ©trages sans humour, dramatiques. Au fur et Ă  mesure, je voulais que mes courts mĂ©trages soient plus ambitieux et plus profonds. 

Chaque projet Ă©tait rempli d’erreur et j’aimais cette possibilitĂ© d’apprendre des erreurs et d’avoir un retour sur mon travail grĂące au peu de communautĂ© qui restait.

Quels sont les projets en cours dont tu peux nous parler ?

Je n’ai rien sous contrat mais je travaille sur une idĂ©e de long mĂ©trage.

Pourquoi avoir changé ton pseudonyme (Mr Frisé) ?

Mr FrisĂ© Ă©tait le pseudo des podcasts, pour moi. Du coup j’ai arrĂȘtĂ© avec ce pseudo haha. En plus je suis mĂȘme pas frise, j’étais bouclĂ© a l’Ă©poque. Ça aurait dĂ» ĂȘtre Mr BouclĂ©.

Pourquoi avoir arrĂȘtĂ© les « podcasts » que tu faisais autrefois ? N’as-tu pas peur d’avoir perdu une certaine partie de ton audience de cette maniĂšre ? En proposant un contenu moins « mainstream », qui s’adresse Ă  un public plus ciblĂ© ?

Ah ben du coup j’en ai dĂ©jĂ  parlĂ© haha ! Je savais que j’allais perdre une grosse partie de ma communautĂ©. J’ai pris cette dĂ©cision de suivre mon instinct artistique, et je ne l’ai jamais regrettĂ©. Si j’avais continuĂ© les podcasts, je ne serais pas lĂ  oĂč je suis aujourd’hui. Depuis cette dĂ©cision, je ne fais que suivre mon instinct et tout se passe bien !

Comment dĂ©crirais-tu « Calls » ? Comment expliquerais-tu le concept de la sĂ©rie auditive Ă  quelqu’un qui n’en a jamais entendu parler ?

C’est une expĂ©rience audiovisuelle. 10 enregistrements audio, 10 histoires angoissantes. Aucune image. Vous ĂȘtes seuls dans le noir. Laissez votre imagination faire la mise en scĂšne.

Comment t’es venu ce concept d’expĂ©riences auditives ? C’est quelque chose qui commence Ă  se populariser mais qui Ă©tait encore totalement inconnu au bataillon quand tu t’es lancĂ©.

Les saga mp3 existent depuis longtemps mais je n’en ai jamais Ă©coute Ă©normĂ©ment. Avant tout, c’était une idĂ©e de faire un court mĂ©trage sans image et de laisser l’interprĂ©tation Ă  l’internaute. Je n’ai pas du tout pensĂ© au cĂŽtĂ© fiction audio a la base.

Comment en es-tu arrivĂ© Ă  ĂȘtre contactĂ© par canal +, d’ailleurs ? Comment as-tu vĂ©cu cette opportunitĂ© ?

C’est Lorenzo Benedetti, producteur du studio bagel (j’ai fait des making-of pendant 1 an avec eux, ils m’avaient aussi produit quelques courts mĂ©trages). Il avait vu le court mĂ©trage et il m’a proposĂ© de l’adapter en sĂ©rie. C’est ensuite lui qui l’a vendu Ă  canal +. J’étais trĂšs heureux de savoir que ça allait se faire. C’était mon premier projet pro de cette envergure. J’étais excitĂ© d’avoir l’opportunitĂ© de pouvoir faire quelque chose d’unique sur Canal.

À partir de quand ta passion pour le cinĂ©ma a-t-elle commencĂ© Ă  te rapporter de l’argent ? As-tu dĂ» exercer un travail « alimentaire » Ă  cĂŽtĂ© ?

J’ai pu vivre de l’audiovisuel a partir de 2015, quand le Bagel m’a pris en making of. Cependant, c’est seulement cette annĂ©e, 2017, ou j’ai pu vraiment vivre de quelque chose que j’ai crĂ©Ă©. Avant d’arriver sur Paris, j’ai travaillĂ© une annĂ©e dans un Quick a Valence.

Penses-tu qu’il est plus facile de vivre de sa passion aujourd’hui grĂące Ă  Internet, mĂȘme si le septiĂšme art a souvent Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme un domaine rĂ©servĂ© aux stars Hollywoodienne ?

Je pense qu’Internet est un outil superbe pour atteindre le monde du cinĂ©ma (ou TV)  mais il me paraĂźt de plus en plus difficile de vivre de sa passion maintenant sur Internet..

D’aprĂšs toi, mieux vaux choisir une vocation qui passionne mais qui rapporte peu d’argent ou faut-il sĂ©curiser son avenir avec un boulot qui nous ennuie Ă  mourir ?

Tu t’imagines bien que je vais choisir la premiĂšre option haha. J’ai toujours Ă©coute mon instinct et je n’ai jamais rien fait que pour l’argent dans l’audiovisuel. En 2017, j’ai eu quelques propositions de projet qui m’aurait assurĂ© financiĂšrement, mais j’ai dĂ©cidĂ© de me concentrer seulement sur Calls. Je pense que c’était essentiel pour moi. Et mĂȘme si j’ai gagnĂ© moins d’argent que ce que j’aurais pu gagner, je ne regrette rien.

Quels sont les conseils que tu te donnerais à quelqu’un qui souhaite suivre ton parcours ?

Suis ton instinct. Rapproche toi des personnes qui t’encouragent et Ă©loigne toi de ceux qui te rabaissent. Fais des choses. Fais des choses. Fais de la merde et Ă©volue. Tout art est critiquĂ©, l’artiste que tu adores est haĂŻ par beaucoup de personne alors ne t’arrĂȘte pas si on te critique violemment. Continue. Si t’as un portable tu peux faire des films. Le montage peut d’apprendre sur internet. Le reste viendra. N’attends pas les Ă©tudes pour faire des choses, car elles ne rapporteront que de la thĂ©orie. Être rĂ©alisateur/trice ne s’apprend pas en thĂ©orie selon moi. Il faut te former sur le terrain. Mets des choses sur internet ou en festival. Au bout d’un moment, si tu fais ça par passion, quelqu’un te reperera.

En conclusion

Encore une fois, merci TimothĂ©e de nous avoir Ă©clairĂ© sur le mĂ©tier d’auteur-rĂ©alisateur. Je tenais Ă  vous le prĂ©senter parce que j’aime beaucoup son travail et que je pense que ce parcours peut inspirer les cinĂ©astes parmi vous Ă  se lancer sur le web pour vivre de sa passion.

Certes, TimothĂ©e nous dit que c’est de plus en plus dur, mais ce n’est pas impossible. Si vous hĂ©sitiez encore, pensez un peu Ă  ce qu’on aurait manquĂ© si TimothĂ©e n’avait pas osĂ© montrer son travail sur Youtube ? 

Pas de Calls, pas de MĂ©lanie en PLS incapable de dormir seule le soir. #fragilitey

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COMMENT TIMOTHÉE HOCHET A LANCÉ SA CARRIÈRE D’AUTEUR-RÉALISATEUR GRÂCE À YOUTUBE đŸŽ„
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