J’ai mis du temps à le réaliser et à l’assumer… mais à partir d’aujourd’hui, je vais m’en servir pour réaliser mes rêves. Je suis autodidacte, et fière de l’être ! Attention : Je vous raconte un peu (beaucoup) ma vie dans cet article.
Je me souviens encore du premier site internet qu’on m’a fait découvrir. Ce n’était que TFOU.fr (gros dossier), mais du haut de mes dix ans, je le trouvais merveilleux et incroyable. C’était indéniablement mon site web préféré, même s’il n’avait pour ainsi dire aucune concurrence à cette époque.
Une étrange fascination pour l’ordinateur, cette machine surpuissante, est née à ce moment là, tout au fond de moi. Tristement, je n’ai jamais réussi à me défaire de cet amour profond que je ressentais pour l’écran et le clavier. #ordineurophile
Enfin, « tristement ». Façon de parler.
La sale gosse capricieuse qui voulait déjà un PC à 12 ans
Pendant plusieurs années, j’ai tanné mes parents pour qu’ils m’offrent mon premier ordinateur portable. Il faut croire que la gamine pré-pubère que j’étais les a convaincus, puisqu’on m’offrit enfin le Graal tout puissant à mon anniversaire : un Packarbell lent qui surchauffait à la mort, accroché à une énorme clé wifi horrible qui me permettait de capter un débit médiocre mais suffisant.
Il fut vite remplacé par l’amour de ma vie : un ordinateur fixe bruyant mais puissant que j’appelais « L’empereur Asmathique. » (oui, je suis le genre de folle aux chats qui aime donner des noms à ses objets préférés). C’est là que j’ai commencé à devenir la grosse no-life que je suis aujourd’hui. Pendant les grandes vacances (vous savez, cette période bénie où on avait littéralement DEUX MOIS de vacances pour se reposer), je passais mes journées vissée à mon écran d’ordinateur pendant que mes amis s’éclataient sous le soleil de notre petite ville perdue.
Honnêtement, j’ai toujours un peu honte de vous raconter ça. Mais je pense que c’est important pour que vous compreniez.
Une adolescence un peu à part
Pendant que tout le monde vivait à l’extérieur, rien ne me rassurait plus que de rester enfermée dans ma chambre à passer mon temps à vagabonder sur mon ordinateur. L’empereur Asmathique m’offrait tout un éventail de possibilités épatantes !
Je pouvais jouer à des jeux, discuter avec mes amis, écrire sur des forums, taper des histoires sur Word… La liste était infinie !
C’était le genre de « super jouet » qui laissait tellement d’opportunités que j’en suis tombée amoureuse, même si je n’ai jamais assumé cette part de moi-même. Jusqu’à aujourd’hui.
Car oui, je suis autodidacte, et je l’ai toujours été en fait
Je ne l’ai pas réalisé tout de suite, c’est vrai. J’ai même grandement pris mon temps pour le crier haut et fort.
J’ai commencé à comprendre que j’avais certaines capacités informatiques quand je me suis retrouvée confrontée au choc des générations dans l’hypermarché où je travaillais. Certains « anciens », étaient épatés que je sache manier le clavier sans même jeter un seul regard au touches. Tout le monde m’appelait quand un bug quelconque survenait quelque part. J’imagine que si vous vous y connaissez un peu en informatique, c’est pareil pour vous !
J’avais conscience d’en savoir plus qu’eux, mais c’était normal pour moi. Juste une histoire de générations. Après tout, j’ai grandi avec un ordinateur, donc c’est normal que je le maîtrise mieux que quelqu’un qui a découvert son existence à 30 ans. (Et encore, c’est vite dit)
C’est qui le patron ?
Sauf que maintenant que je travaille chez moi et que je suis seule à occuper tous les postes de mon entreprise, je réalise en toute modestie que je sais faire un paquet de choses.
Et franchement, HEUREUSEMENT. Même si ça a pris des mois pour que j’ose vraiment le dire à haute voix, je réalise que c’est une chance et pas un fardeau.
Je n’ai pas envie d’être comme ces gens qui « prennent la confiance » comme on dit, et qui se croient supérieurs aux autres parce qu’ils connaissent le théorème de pythalès dont vous peinez à vous souvenir (et qui, je vous rassure, ne sert toujours à rien, même après dix années de réflexions intenses à ce sujet).
Je suis autodidacte, et j’ai compris que ce n’était pas une tare, bien au contraire. En plus de ça, ça m’a toujours aidé à me dépatouiller dans ma vie. Alors, si vous êtes comme moi, pourquoi ne pas le reconnaître et en tirer le maximum de bénéfices ?
Le fun et l’éducation (ceci n’est pas une pub King Jouet)
En fait, j’apprenais tellement de choses sur Internet que ça m’a donné la soif d’apprendre, bien plus que l’envie jouer ou de glandouiller bêtement derrière mon écran. Je trouvais les réponses à toutes mes questions sur mon ordinateur chéri. Toutes mes lubies étaient alimentées, toute ma soif de connaissance étanchée. Un bonheur pour l’esprit.
J’ai ainsi appris les signes basiques japonais (Hiragana et les Katakanas, j’avais pas non plus le level pour les kanjis) sur un site. Ou encore à pirater le routeur que ma mère avait mis en place pour me bloquer le wifi pour qu’il soit bloqué de minuit à minuit une. Sans l’aide de personne, toute seule, dans ma chambre, auprès de mon défunt Empereur Asmathique.
Au final, si je suis autodidacte, c’est aussi parce que j’ai appris plein de petites choses grâce à lui. Alors merci mon petit empereur, tu me manques chaque jour ♥ #tarée
Prendre confiance en soi, et hurler haut et fort : JE SUIS AUTODIDACTE !
A 14 ans, je créais une multitude de forums, skyblogs, sites e-monsite dégueulasses. Alors certes, rien d’épatant en soi. Mais à mon âge, et en toute modestie, je savais faire mieux que la plupart de mes copains de classe. Cependant, une partie de moi n’a jamais voulu le reconnaître parce que je jugeais ça prétentieux, et que je détestais l’idée d’être prétentieuse.
Aujourd’hui, je réalise l’erreur stupide que ça a été. Maintenant que je suis la seule employée à faire « tourner la boutique », je suis ravie d’avoir passé autant d’heures chez moi à nourrir mon esprit de connaissances au point d’acquérir des bases suffisamment solides pour rivaliser avec des personnes qui ont suivi un enseignement long et difficile.
Pour conclure…
J’apprends vite, parce que l’informatique m’a donné le goût d’apprendre. J’ai appris à le faire seule derrière un écran, et c’est un point fort chez moi. Ce n’est vraiment pas une question de supériorité, quand je dis ça. C’est juste que j’ai la chance de pouvoir apprendre par moi-même ce dont j’ai besoin pour m’améliorer. Avouez quand même que c’est plutôt pratique !
Je pense qu’au lieu de m’en cacher, je ferais mieux d’en profiter. Alors voilà. Je suis autodidacte. Et vous savez quoi ? Je trouve ça super pratique (et super cool aussi, mais ne me jetez pas trop de tomates svp, je trouve quand même que j’ai une sale tronche démaquillée et je ne me prends par pour Mariah Carey pour autant).
A bientôt les bibous
Amicalement,
Mélanie
Ps : Pardon pour ce racontage de life en puissance et cette mise en page pas travaillée. Mais j’avais envie de partager ça avec vous.
8 Responses
L’empereur Asthmatique ! Une perle ce surnom haha j’en pleure de rire !
Ayant eu un ordinateur plus jeune que toi et ayant adoré résoudre les divers problèmes qu’ils pouvais causer (démontage / remontage de pièce) je t’avoue que ça m’a permis de me dépatouiller de tellement de choses sans passer par la case informaticiens. j’ai appris à mes parents à se servir d’un ordi et j’étais la « dépanneuse » officielle de la région haha. Ecrire sans regarder le clavier je fait ça depuis tellement longtemps et c’est vrai qu’a regarder la tête des gens et surtout leurs réactions quand tu fais ça (et que tu tape vite) c’est toujours drôle ! En tout cas, j’ai jamais eu honte de dire que j’étais autodidacte :p C’est un super pouvoir qui doit être mis en lumière ! Super article chat ♥
Super article Mélanie ❤tu as raison d’assumer le fait que tu sois autodidacte ce n’est d’ailleurs pas une honte. Tu as parcouru déjà un beau chemin et ce n’est pas fini.
Bonne journée
Merci pour ce partage Mélanie. C’est drôle, je me retrouve un peu dans ta description… sauf que moi, en plus de taper sans regarder les touches de mon clavier, je regardai ma série préférée à la télé… Je me souviens que ma mère était toujours hallucinée de me voir faire 😉 Bonne continuation à toi !
Bonsoir Mélanie,
J’ai l’âge d’être ta mère ou peut-être même ta grand-mère et moi aussi, je suis autodidacte! J’ai eu mon premier ordinateur à (oserai-je le dire?) 46 ans, j’ai découvert internet vers la cinquantaine et je m’éclate parce que j’adore apprendre. J’ai créé mon blog toute seule comme une grande, bon, OK, merci WordPress mais quand même! J’apprends le langage, j’ai mis du temps avant de savoir ce qu’était une adresse html. Je pars de loin! Lorsque j’étais enfant, les voisins venaient téléphoner chez nous parce qu’on était les seuls à avoir ce truc magique! On devient vieux quand on n’a plus de projets, plus l’envie d’apprendre et de découvrir le monde. Et j’espère être jeune jusqu’à mon dernier souffle. Bonne continuation à toi.
Sylvie
Super article ! Perso j’adore les « racontages de life » (je suis une grosse curieuse, voire « voyeuse » lol), surtout quand ils sont racontés de cette manière !
Moi je n’ai « rencontré » les ordis et internet qu’à la fac mais je me souviens que ça m’a tout de suite plu ! Je suis loin d’en savoir autant que toi mais je trouve que c’est un outil formidable.
Tu as tout à fait raison de valoriser le fait que tu sois autodidacte, de toute façon les diplômes ne sont pas toujours très utiles et rien ne remplace l’expérience.
Bonne continuation
Véronique
PS : rajoute des couleurs stp, c’est triste comme ça alors que le sujet est cool !
C'(est intéressant de savoir ton parcours ! Arrête de t’excuser d’avoir raconté tout ça. 🙂
J’adore ton article, ça se lit facilement et ton expérience est instructive, j’aimerais tellement avoir ton âge (j’en ai le double), en fait, lorsque je te lis, je me dis que je peux apprendre des trucs, seule, et virer ce complexe de trop vieille, trop incompétente, trop nulle quoi…
votre petite histoire et éblouissante j’ai adoré